Treize ans après l’accident du vol AF 447 entre Rio de Janeiro et Paris, le procès d’Airbus et d’Air France pour homicides involontaires s’ouvre à Paris. Il doit durer neuf semaines et se terminer le 8 décembre.
Le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, et la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, étaient tous deux présents à l’ouverture du procès.
Les circonstances de l’accident sont connues : lors de la traversée du « pot au noir », les sondes Pitot de l’A330, qui donnent des informations sur la vitesse de l’avion, ont givré et les pilotes, désorientés, n’ont pas réussi à éviter le décrochage de l’appareil, qui s’est abîmé dans l’océan Atlantique, faisant 228 victimes. (lire le rapport final sur le site du BEA en cliquant ici !)
L’objectif de ce procès est de déterminer les responsabilités pénales d’Airbus et Air France, alors que d’autres occurrences de givrage des sondes Pitot étaient survenues auparavant. L’avionneur est soupçonné d’avoir sous-estimé la gravité des défaillances des sondes et de ne pas avoir pris suffisamment de dispositions pour informer les équipages des opérateurs de l’A330. La compagnie est quant à elle soupçonnée de ne pas avoir correctement informé ni formé ses équipages au problème.
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