Le lancement d’une nouvelle génération d’Airbus A380 est à nouveau d’actualité. Fabrice Brégier, le PDG d’Airbus a révélé au journal britannique Sunday Time le 19 juillet qu’une nouvelle version du Super Jumbo européen pourrait voir le jour pour 2020-2025.
« Nous irons vers un A380 de type neo, vous pouvez le dire. Il nous le faudra entre 2020 et 2025 » a-t-il annoncé, indiquant également que le coût du programme pourrait atteindre 3 milliards de dollars, soit globalement le double de la remotorisation de la famille de monocouloirs A320.
Fabrice Brégier n’a jamais caché que le programme A380 pourrait connaître de nouvelles évolutions, mais il s’était plutôt montré réservé vis-à-vis des avances de son principal client Emirates, qui, à maintes reprises, avait annoncé vouloir commander au moins une centaine d’exemplaires d’A380 remotorisés. La priorité pour l’avionneur est aujourd’hui de rentabiliser le programme actuel, alors que les premiers exemplaires produits avec un bénéfice doivent être livrés seulement cette année.
Pour pouvoir garder son avantage en terme de coût par siège par rapport au Boeing 777, et notamment face au futur Boeing 777-9X, un futur A380neo devrait être équipé d’une nouvelle motorisation qui reste aujourd’hui à concevoir, même si le motoriste britannique Rolls-Royce travaille déjà sur deux concepts prometteurs destinés à succéder aux Trent actuels, les programmes Advance et UltraFan. Engine Alliance, fruit du partenariat de General Electric et Pratt & Whitney sur la motorisation de l’A380, ne semble pas de son côté tenté par le lancement d’un nouveau réacteur dans cette gamme de poussées, privilégiant l’apport de mises à jour itératives sur son GP7200.
Airbus avait également indiqué ces derniers mois qu’une piste possible pour améliorer l’A380 pourrait consister en un allongement modéré du fuselage, moitié moindre que celui initialement envisagé pour la version A380-900.