Fly Angola a suspendu ses opérations le vendredi 3 décembre. Alors que la compagnie privée évoque « une mesure inattendue de l’ANAC qui n’a rien à voir avec la sécurité et la navigabilité de son avion », le régulateur, pour sa part, souligne une défaillance dans la mise en oeuvre du programme de maintenance de l’appareil.
Dans un communiqué de clarification publié le 6 décembre, l’ANAC explique avoir octroyé deux dérogations successives (24 mai-31 août puis 9 septembre-30 novembre) à la demande de la compagnie, pour se conformer aux exigences règlementaires et opérationnelles. Mais « ces périodes de prolongation ont expiré sans que l’opérateur ne se conforme à l’entretien susvisé », écrit l’ANAC.
Ainsi, a-t-elle décidé « dans l’usage de ses attributs portant sur la défense et la sécurité des passagers […] de ne plus accorder d’extension » jusqu’à ce que l’exploitant se conforme au programme de maintenance.
Fly Angola exploite en effet un seul appareil, un Embraer E145 (D2-FDF, 21 ans). L’intervention de maintenance à laquelle fait allusion l’ANAC est relative à celle du train d’atterrissage avant. Un contrat confié à l’entreprise américaine Professional Aircraft Accessories, qui fait face à des retards avec ses fournisseurs et prévoit de pouvoir y remédier début janvier.
A défaut d’affréter une autre capacité entre temps, Fly Angola devrait enregistrer un important manque à gagner surtout en cette période hivernale des fêtes de fin d’année.
