Sous la protection d’une loi brésilienne sur les faillites depuis le 17 juin 2005, Varig peine à garder la tête hors de l’eau. Mais la compagnie nationale brésilienne a fini par adopter son plan de restructuration le 9 mai, lors de la réunion de son conseil d’administration à Rio de Janeiro. Créanciers, gouvernement et directeurs se sont mis d’accord pour revendre ses activités sous soixante jours.
Selon le plan élaboré par la société de consultants Alvarez & Marsal, deux solutions existent. La première consiste à vendre l’intégralité des routes et des appareils pour un montant minimum de 860 millions de dollars. Varig serait ainsi divisée en deux unités : une opérationnelle et une de services. La seconde serait chargée des activités telles que les services au sol et la vente. C’est elle qui conserverait la dette de la compagnie.
Si cette proposition ne suscite pas suffisamment d’intérêt, l’alternative serait de séparer les activités de la compagnie. Une entité reprendrait les opérations intérieures, l’autre les opérations internationales. Dans ce cas de figure, la compagnie domestique serait revendue au moins 700 millions d’euros, débarrassée des dettes qui échoiraient à celle opérant les liaisons internationales.
Le transporteur de Porto Alegre bat en effet de l’aile. Gouffre financier cumulant une dette de 3,4 milliards de dollars, Varig ne trouve plus personne pour lui injecter de l’argent frais depuis plusieurs mois : les investisseurs comme le gouvernement ne voulent plus l’entendre. Une partie de la flotte est clouée au sol, faute de carburant ou de maintenance, et ses routes internationales, point fort de son réseau, sont abandonnées les unes après les autres. Ainsi, à partir du 15 mai, les liaisons avec le Portugal seront abandonnées à TAP Portugal, compagnie avec laquelle Varig avait déjà conclu un accord de partage de codes.