L’Iran promeut l’aéroport international Imam Khomeini. Cette plateforme de Téhéran, jusqu’à aujourd’hui largement sous-utilisée, va accueillir quasiment tous les vols internationaux de la capitale iranienne à partir du 4 novembre. Son président Gholamhossein Baqerian a également annoncé que les compagnies iraniennes réalisant des vols vers l’étranger y avaient été transférées le 28 octobre. Seuls les vols internationaux à destination ou en provenance de Tokyo, Kuala Lumpur, Pékin, Bombay et Séoul seront maintenus à l’aéroport Mehrabad.
IKIA est situé à une trentaine de kilomètres au sud de Téhéran. Il a ouvert le 8 mai 2004 mais a immédiatement été fermé par la Garde Révolutionnaire Islamique, inquiète pour la sécurité de l’aéroport du fait de sa gestion par un consortium étranger. Deux compagnies iraniennes avaient à l’époque refusé de déménager vers la nouvelle plateforme pour la même raison.
Construit sous la supervision d’Aéroports de Paris, il devait en effet être géré par TAV (Tepe-Akfen-Vie), un consortium regroupant des sociétés turques et autrichiennes. Un accord signé avec l’Iran lui a retiré la responsabilité des opérations, mais pas la gestion du terminal, permettant la réouverture de l’aéroport la semaine suivante.
Actuellement, l’aéroport Imam Khomeini peut accueillir 6,5 millions de passagers par an (dont 2,5 millions de voyageurs internationaux) et 200 000 tonnes de fret. Il pourra ultérieurement s’agrandir jusqu’à recevoir 40 millions de passagers. Il compte deux pistes parallèles, 11L/29R et 11R/29L, la première étant la seule opérationnelle aujourd’hui. Le terminal mesure quant à lui 78 357m² sur trois étages. Vingt-quatre appareils peuvent y stationner au contact.