A la veille de la conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20, qui se tiendra du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro, les compagnies canadiennes ont voulu montrer leur engagement pour une aviation plus propre. Porter Airlines, associée à Aéroports de Montréal et Bombardier, a inauguré le 18 juin une série de vols effectués par un Q400 propulsé par du biocarburant. Quant à Air Canada et Airbus, ils vont réaliser le « vol parfait », combinant recours au biocarburant et à plusieurs mesures d’économie du carburant.
L’initiative de Porter Airlines et de Bombardier vise à emmener Raymond Benjamin, secrétaire général de l’OACI, à Rio. Le vol inaugural a décollé de l’aéroport international Pierre-Elliott Trudeau de Montréal pour celui de Toronto (Billy Bishop). L’un des turboprops du Q400 était alimenté par un mélange composé à 50% de JetA et à 50% de biocarburant dérivé majoritairement de cameline.
Quant à Air Canada, elle va réaliser le même jour son premier vol avec du biocarburant produit à partir d’huile de friture usagée. Celui-ci sera effectué par un A319, dont les deux CFM56 seront alimentés par un mélange composé à 50% d’huile et à 50% de kérosène, et va relier Toronto à Mexico (vol AC991). Airbus a été jusqu’à qualifier le vol de « vol parfait » car la compagnie va également avoir recours à plusieurs mesures d’économie de carburant, qui devraient limiter de 40% les émissions.
Parmi elles, on peut noter le nettoyage du compresseur du moteur, le remplacement des documents papier par un iPad, le roulage de l’appareil jusqu’à la piste effectué avec un seul réacteur en marche et la réduction de sa durée, la réduction de la poussée de décollage, l’optimisation de la montée pour atteindre l’altitude de croisière, le choix des parcours les plus directs en croisière ou l’optimisation du taux de descente.