Si Air France dément régulièrement avoir l’intention de racheter Alitalia, il n’en va pas tout à fait de même en ce qui concerne Iberia. Air France KLM a officialisé son intérêt dans la compagnie espagnole le 16 juillet. Mais pas seulement… Le groupe franco-néerlandais a affirmé qu’il comptait participer activement au processus de consolidation de l’industrie du transport aérien et qu’il examinait d’autres dossiers.
Dans le cas de celui d’Iberia, c’est El Economista qui a révélé le 16 juillet qu’Air France KLM comptait entrer dans un consortium et faire une proposition de rachat. Selon le quotidien économique madrilène, il serait également composé des fonds d’investissement multinational Apax Partners et espagnols Inversiones Hemisferio et Inversiones Torreal. Il pourrait formuler une offre avant le mois d’août de 4 euros par action, ce qui valoriserait Iberia à 3,81 milliards d’euros.
Air France a déjà apporté sa contribution au processus de consolidation dans le ciel européen en fusionnant avec KLM en 2003, créant ainsi la première compagnie aérienne en terme de chiffre d’affaires. Une nouvelle fusion, avec Iberia, renforcerait sa position sur le marché espagnol, qu’elle considère comme l’un des plus importants en Europe.
Mais Iberia est déjà l’objet de la convoitise d’un autre consortium, mené celui-ci par British Airways et le groupe Texas Pacific. Il comprend également trois sociétés espagnoles, indispensables pour entretenir le caractère ibère de la compagnie en cas de reprise, Vista Capital, Inversiones Ibersuizas et Quercus Equity. Son offre initiale s’est élevée à 3,6 euros par action, soit 3,4 milliards d’euros. Ce consortium a une longueur d’avance sur toutes les autres parties qui pourraient postuler au rachat d’Iberia : la présence de British Airways, qui possède 10% des parts de la compagnie et siège à son Conseil d’Administration.