Une erreur de l’équipage est sans doute la source de l’accident de l’A320 d’Armavia qui s’est abimé en mer Noire. Le ministre des Transports russe, Igor Levitin, a dévoilé le 26 juillet les résultats préliminaires de l’enquête sur le crash du monocouloir arménien. Les autorités de l’aéronautique russe, arménienne et les experts français ont conclu à une erreur des pilotes, l’appareil n’ayant connu aucun dysfonctionnement.
Les enquêteurs ont pu reconstituer la chronologie des événements. Dans la matinée du 3 mai, le vol RNV 967 de la compagnie arménienne Armavia en provenance d’Erevan s’apprêtait à atterrir à l’aéroport russe situé près de la station balnéaire de Sotchi. L’Airbus A320 se trouvait en phase d’approche ILS vers la piste 06 lorsque l’atterrissage lui a été refusé en raison de conditions météorologiques jugées trop difficiles.
Alors à 340m d’altitude, les pilotes ont entamé un virage ascendant à tribord, la procédure normale pour une approche manquée dans ces conditions. Le commandant de bord a déconnecté le pilote automatique et entamé une nouvelle descente, sans avoir recouvré le contrôle total de l’appareil, notamment en roulis et en tangage.
Les actions des deux navigants n’ont ensuite plus été coordonnées pour stabiliser l’appareil et lui faire reprendre de l’altitude, alors que l’alarme de proximité du sol (GPWS) était active. L’A320 transportait 105 passagers et 8 membres d’équipage.