La certification du Falcon 7X est imminente. Plus des deux tiers du programme de tests en vol ont été accomplis et l’autorisation de lancer les opérations de l’avion d’affaires se rapproche toujours plus. Dassault, son constructeur, a profité de l’ouverture du salon NBAA (National Business Aviation Association) le 16 octobre à Orlando, Floride, pour faire le point sur la progression de son dernier appareil vedette. Le Falcon 7X portant le numéro de série 3 y est en exposition.
C’est ce même appareil qui a récemment passé les nouvelles étapes-clefs du programme. Equipé d’une cabine depuis la mi-mai, il a permis de vérifier le bon fonctionnement de ses systèmes de chauffage et d’air conditionné. Mais surtout, il a passé avec brio les tests par temps chaud. Ceux-ci ont été effectués dans le désert de Tunisie. Ils ont montré que l’avion d’affaires pouvait être certifié pour des opérations par 51°C.
Avec ces tests, les quatre appareils d’essai ont réalisé 335 cycles et 1.020 heures de vol. Le programme devrait en cumuler 1.500. Les vols de certification, réalisés avec l’EASA (European Aviation Safety Agency) et la FAA (Federal Aviation Administration), ont eux aussi déjà commencé, depuis cet été, et devraient s’achever à la fin de l’année, la certification étant attendue pour début 2007.
Mais avant cela, le Falcon 7X va devoir subir une nouvelle épreuve, celle des opérations en haute altitude. Cette partie des tests sera effectuée dans l’Ouest des Etats-Unis. C’est aussi aux Etats-Unis que seront apportées les finitions des jets. Tous sortiront des quatre hangars de 30.175m² du centre de Little Rock, en Arkansas. Les installations sont prêtes à recevoir le premier Falcon 7X, au numéro de série 5, dès le mois de novembre. Quatre devraient être accueillis avant la fin de l’année, les premières livraisons étant prévues pour le deuxième trimestre 2007.
Dassault est également prêt à soigner ses oiseaux quand ils auront quitté le nid. Le constructeur français est en train de veiller à ce que ses cinq centres de pièces de rechange soient capables de répondre à d’éventuels besoins de ses clients dès l’entrée en service du Falcon. Situés à l’aéroport du Bourget en France, celui de Teterboro près de New York, à Singapour, au Brésil et en Chine, ils devraient être en possession de 100 millions de dollars de composants.
Cependant, Dassault ne doit pas compter les faire fonctionner tout de suite. Il a en effet prévu que les intervalles entre les révisions seraient plus longs pour le Falcon 7X que pour les autres appareils de la famille, d’au moins 50%. Cette robustesse a peut-être été l’une des clefs du succès du jet d’affaires. Quarante appareils sont actuellement à divers stades de production et les commandes n’ont cessé d’affluer, la dernière en date étant celle de Netjets pour 24 appareils. Tous les créneaux sont pris jusqu’au deuxième trimestre 2011.