C’est un nouveau pas pour l’écologie. Boeing et Chorus Motors ont annoncé le 1er août qu’ils avaient mis au point une technologie permettant de déplacer plus efficacement et plus rentablement un avion au sol. L’idée repose sur l’utilisation d’un moteur électrique embarqué, fixé sur le train d’atterrissage avant de l’appareil. Des tests ont été conduits avec succès en juin sur un B767 d’Air Canada dans différentes conditions de températures et de masse de l’appareil (jusqu’à 94% de sa masse maximale au décollage)… Les pilotes de la compagnie canadienne qui ont participé aux essais ont pu effectuer des manœuvres en marche arrière pour se dégager des portes d’embarquement et emprunter les taxiways sans recourir à leurs réacteurs.
Un tel moteur permet donc d’éviter l’utilisation des réacteurs de l’appareil pour le faire avancer et d’éliminer les tracteurs avions nécessaires aux « push-back » (photo). Ce qui représente un progrès en matière d’écologie puisqu’il réduit d’autant les émissions polluantes et sonores. L’appareil étant aussi moins dépendant de la disponibilité des équipements de traction, il pourrait également effectuer plus rapidement ses rotations.
Mais en plus des avantages écologiques, ce sont les gains économiques qui peuvent être importants et attisent le plus la curiosité des compagnies aériennes américaines. Elles cherchent en effet, plus que toutes leurs consoeurs, à réduire leurs coûts. Or le moteur électrique permet de supprimer la consommation de carburant sur la plate-forme aéroportuaire, coûteuse et inefficace, et les tracteurs ainsi que tous les frais associés à leur utilisation. Elles vont cependant devoir attendre encore un petit peu : Boeing et Chorus Motors doivent à présent éliminer les problèmes techniques qui se sont révélés durant le test du prototype.