Boeing est prêt à supplicier le premier caisson d’aile de son Dreamliner. Le constructeur américain a ouvert le salon aéronautique international de Farnborough, qui se déroule du 17 au 23 juillet au Royaume-Uni, avec l’annonce de la fin de la construction de cette partie du B787. Boeing va à présent entamer les tests structurels essentiels au processus de certification et la soumettre à son sadisme : tout faire pour la briser, mais le plus tard possible.
Conjointement construit par Boeing, Mitsubishi Heavy Industries et Fuji Heavy Industries, le caisson mesure plus de 15m (50 pieds) et représente les deux tiers de l’envergure de l’aile complète du B787. Contrairement à une section d’aile classique, les panneaux de surface supérieur et inférieur ainsi que les longerons sont constitués du même matériau en composites que le reste du fuselage ; seules les nervures, monolithiques, sont en aluminium.
Le constructeur va simuler sur cette pièce, puis sur une seconde, plusieurs cycles d’opérations jusqu’à ce qu’elle rompe. Ceci ne devrait arriver que lorsque les outils de test lui auront fait subir plus de 150% des efforts qu’elle pourrait rencontrer en service dans les conditions les plus extrêmes. Les essais seront tout d’abord réalisés sur de petits éléments puis à une échelle de plus en plus grande.
Boeing pourra ainsi déterminer la résistance et les performances de sa structure. Il en profitera pour valider des méthodes de réparation, ou en élaborer de nouvelles le cas échéant. Il pourra enfin vérifier que les méthodes d’analyse utilisées durant la conception du B787 pour prévoir le comportement de l’appareil sont bonnes.