À l’occasion de la visite officielle de Volodymyr Zelensky à Paris, le président ukrainien et le président français Emmanuel Macron se sont rendus sur la base aérienne 107 de Villacoublay pour signer « une déclaration d’intention sur l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense ». Un vaste accord qui contient un volet historique : une lettre d’intention à long terme pour l’acquisition d’une centaine de Rafale avec leur armement complet sur la prochaine décennie.
Dassault Aviation a pris acte de l’annonce, tandis que le président de la République a précisé que cet engagement d’acquisition serait accompagné d’un programme de formation des équipages et d’un programme de production. Se pose désormais la question du financement de ces appareils, essentielle pour aboutir à un contrat ferme.
Les accords conclus le 17 novembre prévoient également « l’acquisition de capacités décisives à très court terme : drones, intercepteurs de drones, bombes guidées. » Cela impliquera la mise en place d’engagements de production d’ici la fin de l’année et sur trois ans dans les industries françaises. À moyen terme, de nouveaux systèmes de défense anti-aérienne (SAMP/T) pourraient être fournis, alors qu’ils doivent franchir une étape clé de leur développement en 2026. Il s’agit donc d’un « renforcement de la coopération bilatérale, immédiate et sur dix ans » entre la France et l’Ukraine, précise Emmanuel Macron.
S’ils sont confirmés, les Rafale permettront à l’Ukraine de moderniser et renforcer son armée de l’air et de se doter d’un outil de dissuasion contre les agressions dans la prochaine décennie. Le pays a d’ailleurs signé un accord similaire avec la Suède le mois dernier, envisageant l’acquisition de 100 à 150 Gripen E, avec des livraisons pouvant débuter en 2026.
