Airbus a émis une note d’alerte opérationnelle (AOT) auprès des exploitants d’appareils de la famille A320 (ceo et neo), leur demandant d’immobiliser une partie de leur flotte le temps de faire une mise à jour logicielle. L’AOT a immédiatement été suivie d’une directive de navigabilité d’urgence (EAD) de l’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA).
Le groupe et l’agence expliquent qu’une mise à jour logicielle du calculateur de gouverne de profondeur (ELAC) le rendait vulnérable aux radiations solaires intenses. Le problème a été détecté lors d’un incident survenu sur le vol 1230 de JetBlue (Cancun – New York Newark) le 30 octobre dernier. L’EASA décrit « un événement de piqué non commandé et limité », survenu alors que le pilote automatique était engagé, « avec une perte d’altitude brève et limitée ». Durant l’enquête, Airbus a identifié un dysfonctionnement de l’ELAC comme facteur contributif possible.
« S’il n’est pas corrigé, ce dysfonctionnement pourrait, dans le pire des cas, entraîner un mouvement non commandé de la gouverne de profondeur qui pourrait dépasser la capacité structurelle de l’avion », avertit l’EASA, qui ordonne l’installation d’une version logicielle non concernée par le problème avant tout nouveau vol.
Les appareils concernés sont ceux équipés de la version B L104 de l’ELAC. Il est donc demandé aux compagnies aériennes opérant des appareils de la famille A320 avec cette mise à jour logicielle de revenir à la version précédente avant de remettre leurs appareils en service, ce qui devrait ne prendre que quelques heures. Certains appareils devront en revanche connaître un remplacement de matériel, ce qui prolongera l’immobilisation. Un vol de convoyage est autorisé pour positionner l’avion à un endroit où la modification peut être effectuée.
Les autres appareils ne doivent pas réaliser la mise à jour.
Airbus souligne qu’un « nombre important d’avions de la famille A320 actuellement en service pourraient être concernés » et « reconnaît que ces recommandations entraîneront des perturbations opérationnelles pour les passagers et les clients ».
