À la tête des activités civiles d’Airbus Group, Airbus, Fabrice Brégier a vivement marqué l’actualité aéronautique en 2013. À travers, sans conteste, la vente à Japan Airlines (JAL), en octobre 2013, de 56 Airbus A350. Ce contrat a ainsi marqué le grand retour de l’avionneur européen sur le marché nippon, jusque-là dominé par Boeing. Il s’agit là d’une victoire personnelle pour ce patron de 52 ans qui avait fait du Japon son objectif principal à sa prise de fonctions le 1er juin 2012.
Loin de se contenter de cette première percée dans le ciel japonais, Fabrice Brégier ambitionne de conquérir l’autre grande compagnie aérienne nippone, All Nippon Airlines (ANA), qui souhaite renouveler sa flotte de Triple Sept à partir de 2020. ANA devrait trancher entre l’A350 d’Airbus et le 777X de Boeing courant avril 2014.
Quelques mois auparavant, en mars 2013, Fabrice Brégier signait le contrat du siècle sous les toits de l’Élysée : 234 monocouloirs de la famille Airbus A320 commandés par la compagnie indonésienne Lion Air. Un contrat historique estimé à 18 milliards de dollars.
Sa carrière
Réputé pour son exigence, Fabrice Brégier dirige Airbus depuis juin 2012. Il était auparavant numéro deux de l’avionneur européen.
Diplômé de l’École Polytechnique et de l’École des Mines, il commence sa carrière en 1983 comme ingénieur d’essais à la centrale nucléaire de Creys-Malville puis comme responsable commercial chez Pechiney au Japon en 1984. De 1986 à 1993, il travaille dans le monde politique notamment en tant que conseiller auprès de ministres français. Il revient dans le monde industriel en 1993 en rejoignant Matra Defense, puis Matra BAe Dynamics (MBD), devenu MBDA en 2001, avant d’en prendre les commandes en 1998. En 2003, il prend les rênes d’Eurocopter (devenu Airbus Helicopters le 1er janvier 2014).