British Airways a peut-être trouvé la limite de la surcharge carburant. La compagnie britannique a publié ses résultats pour le mois de juin le 3 juillet : la baisse du trafic, déjà amorcée en mai, s’est accentuée pour atteindre 3,7% et, associée à une légère augmentation de l’offre de la compagnie, a fait chuter le coefficient de remplissage de 3,8 points.
La compagnie britannique attribue cette baisse aux difficultés économiques des consommateurs britanniques. Avec l’augmentation du coût de la vie, un problème qui n’est pas propre à la Grande-Bretagne, ils peuvent de moins en moins se permettre de dépenser leur argent dans des voyages. Les deux segments qui s’en sortent le mieux sont en effet le long-courrier premium, qu’utilisent les voyageurs d’affaires, et le court-courrier économique, où la surcharge carburant reste limitée.
Car cela pourrait bien être elle la principale responsable de cette désaffection des passagers puisqu’elle ne cesse de faire augmenter le prix du billet. A cause du baril de brent qui est passé de 110 dollars début mai à 147 dollars aujourd’hui, British Airways a encore ajouté 30 livres à ses vols long-courriers de plus de neuf heures, lui faisant atteindre 109 livres sterling (138 euros). Sa surcharge est la plus élevée des compagnies européennes.
Air France n’est pas très loin derrière avec 121 euros de surcharge carburant sur le même segment. Pourtant, la compagnie française ne semble pas encore trop touchée. Au mois de juin, son trafic a continué d’augmenter, même si elle constate un ralentissement par rapport à juin 2007, et elle prévoit toujours une hausse de ses capacités cet hiver. Mais l’exemple de British Airways montre que les compagnies vont désormais devoir y réfléchir à deux fois avant de pallier la flambée du prix du kérosène par une augmentation de leurs tarifs.