Les Free Flight World Masters s'envolent pour trois années supplémentaires à Sainte-Maxime

Marie Christophe
le 17/10/2017 ,
« Oui, nous allons signer trois ans de plus de Free Flight World Masters. » Même si le deal reste en négociation, l'enthousiasme et la conviction de Vincent Morisse, le maire de Sainte-Maxime, ne laissent aucun doute. Alors que ce week-end signait la fin d'une belle saison 2017 de shows aériens, la ville se projette vers l'avenir. « Le Free Flight World Masters est l'un des plus beaux moments de l'année à Sainte-Maxime », précise monsieur le maire.

Le public confirme les dires de l'élu. 70 000 personnes se sont effectivement déplacées sur deux jours pour admirer le spectacle concocté par Bleuciel Airshow. Sous la direction de Laurent Cahuzat, les 24 membres de l'équipe organisatrice n'ont pas chômé. Les animations au sol succèdent aux démonstrations en vol avec un programme chronométré à la seconde. « On ne peut pas être en retard avec un partenaire comme Hamilton », souligne finement Stéphane Gabarre, commentateur de l'événement. Le chef d'orchestre, alias la direction des vols, mène en effet à la baguette cette partition qui s'écrit harmonieusement dans le ciel de la baie. Olivier Pacini, responsable de la marque Hamilton France, en atteste : « cela fait sept ans que nous sommes partenaire officiel des Free Flight et nous constatons chaque année une montée en puissance de l'organisation qui est de plus en plus professionnelle. Le rythme endiablé des démonstrations en 2017 en est la preuve. »


© Marie Christophe

Côté compétition, l'attention est à son comble. Voltigeant sur Extra 260, 330, Sukhoï 26, Cap 232 ou Pitts, les hommes aux commandes suscitent les regards impressionnés et admiratifs des milliers de personnes rassemblées. Une fois n'est pas coutume, les fameuses battles de voltige de l'événement ont engendré une grande première : un doublé gagnant pour l'équipe aux couleurs d'Hamilton. Aux commandes de l'Extra 330 de Nicolas Ivanoff, François Rallet, vice-champion du monde de la discipline, se verra récompensé par les notes artistiques et techniques des juges, ainsi que par l'applaudimètre d'un public conquis. Les autres compétiteurs présents n'ont cependant rien à envier au vainqueur : les pilotes ont tous à leur actif des parcours plus impressionnants les uns que les autres et la bienveillance règne entre les membres virtuoses de cette élite.

A ce titre, Olivier Pacini émet un souhait : « J'ai la sensation que ce Free Flight a laissé la part plus belle à l'armée qu'aux pilotes de voltige. C'est dommage car le sport que nous souhaitons mettre en avant, c'est bien la voltige aérienne. Le vol en patrouille de tous ces pilotes nous a notamment manqué. »


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Côté démonstrations, on notera une véritable dynamique des aéronefs en provenance de pays étrangers. Belges et Espagnols témoignent de leur réelle envie de faire des Free Flight World Masters un rendez-vous annuel pérenne. « Il y a une vraie internationalisation de l'événement et une vraie fidélité : par exemple la patrouille espagnole Aspa ou l'équipe du F-16 belge souhaitent inscrire chaque année l'événement à leur calendrier comme un meeting important », précise Olivier Pacini.


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Tous les pilotes ne sont cependant pas habitués à ces démonstrations publiques, comme tient à le souligner l'équipe des Tigres : « Nous sommes des opérationnels, peu coutumiers de ce genre de présentation, mais c'est un vrai plaisir de pouvoir venir faire découvrir ou redécouvrir nos machines ici. »

Plus aguerris aux meetings, l'EPPCAA (l'équipe parachutiste de présentation et compétition de l'armée de l'air) s'est prêtée au jeu en réalisant l'exercice extrêmement technique et spectaculaire de viser une plateforme de 4x4 mètres installée face à la plage.


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L'association des Cocardes Marine, qui avait régalé les yeux et marqué les esprits avec son « ancre volante » lors du meeting de la Ferté-Alais 2016, a quant à elle présenté un trio composé des rares ou uniques aéronefs que sont l'Alizé, le Morane Paris et le Fouga Zéphyr.

Toujours aussi gracieuse, la patrouille de Colibris de l'Aspa (Patrulla Acrobatica de Helicopteros) a incontestablement séduit la foule, tout comme l'opération d'hélitreuillage sur un bateau en détresse, effectué par un Dauphin SP de la Marine Nationale.


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Après avoir célébré leur soixantième anniversaire au mois de juin, les Red Devils ne sont pas passés inaperçus tout au long du week-end, tant par leurs acrobatiques démonstrations en l'air que par leur indéfectible bonne humeur au sol.

Rapatriés au centre-ville après avoir posé leurs machines sur les différents aéroports, les équipes ont retrouvé le soutien d'un public comblé. Ce rassemblement de fin de saison était synonyme pour plusieurs d'entre eux, pilotes ou mécaniciens, d'une dernière présentation publique en France. Premiers concernés, le capitaine Jean-Guillaume Martinez, démonstrateur du Rafale Solo Display, et le leader de la Patrouille de France Christophe Dubois ne cachaient pas leur émotion face aux civils.

Particulièrement bien surveillée et sécurisée pour l'occasion, la plage de Sainte-Maxime offrait aux fans la chance de pouvoir discuter ou repartir avec un autographe de leurs démonstrateurs favoris. Les ambassadeurs de la Patrouille de France se sont notamment prêtés au jeu de ce bain de foule, pour le plaisir des petits comme des grands.

A la nuit tombée, la baie attire une dernière fois les regards en devenant le théâtre d'un magnifique feu d'artifice. Une façon sans doute de terminer l'année par un bouquet final au parfum de rendez-vous pour l'année prochaine.
 
 

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