Clément Beaune annonce la réécriture et la relance de l'appel d'offres pour la concession de Nantes Atlantique

Emilie Drab
le 17/11/2023 , Aéroports
Un mois et demi après l'abandon de la procédure d'appel d'offres pour la remise en concession de l'aéroport Nantes Atlantique, le ministre chargé des Transports Clément Beaune est retourné à Nantes le 16 novembre pour exposer les prochaines évolutions du dossier. Il a annoncé la relance d'un nouvel appel d'offres avec une redéfinition du cahier des charges d'ici la fin de l'année et une réécriture de l'arrêté de couvre-feu.

Défini en octobre 2019, l'appel d'offres précédent n'avait pas réussi à susciter suffisamment d'intérêt pour une mise en concurrence. Ses conditions avaient en effet été rendues caduques par la crise sanitaire, son impact sur le trafic et le renforcement des exigences environnementales. Le gouvernement se laisse six semaines pour relancer une procédure, avec un cahier des charges qui sera élaboré en tenant compte du nouvel environnement et qui associera les collectivités à sa rédaction. Une chose est sûre : le projet d'allongement de la piste de 400 mètres vers le sud est définitivement abandonné.

L'objectif est de susciter et étudier des propositions de reprise de concession en 2024 et 2025, pour attribuer le nouveau contrat en 2026 et engager le réaménagement de l'aéroport.

En attendant, l'Etat a demandé à Vinci Airports, le concessionnaire actuel, de lancer un programme de travaux d'urgence pour améliorer la qualité de service sur la plateforme.

Il souhaite par ailleurs réécrire l'arrêté de couvre-feu mis en place en avril 2022, afin d'accélérer les délais d'instruction et l'application des sanctions lorsqu'il y a manquement et que les dossiers soient réglés en moins d'un mois. Le couvre-feu interdit de programmer des vols entre minuit et 6 h du matin, mais tolère des dépassements lorsqu'ils sont liés à des raisons indépendantes de la volonté du transporteur. Depuis sa mise en place, 49 % des nuits se passent sans aucun vol sur la période du couvre-feu, contre 2 % en 2019, mais 75 % des dépassements sont considérés comme des manquements et font l'objet de sanctions.

Enfin, une étude indépendante sera engagée d'ici la fin de l'année pour analyser les enjeux de santé liés à l'activité aéroportuaire.
 
 

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