Le ministre sud-africain des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a expliqué dimanche qu'il fallait encore déterminer comment le plan de restructuration de la compagnie aérienne SAA, d'un coût de 10 milliards de rands (524 millions d'euros ou 598 millions de dollars), allait être financé.
Cette semaine, les créanciers de South African Airlines (SAA) ont approuvé le plan qui se traduira par le licenciement d'au moins 2.700 des quelque 5.000 employés et la création d'une nouvelle société plus compétitive.
Cette restructuration, approuvée par les syndicats, va nécessiter un apport financier de 10 milliards de rands, selon le gouvernement.
"Le gouvernement s'est engagé à mobiliser les fonds", a déclaré Pravin Gordhan lors d'une interview dimanche sur la chaîne d'informations eNCA. "On travaille encore sur l'origine des fonds", a-t-il cependant ajouté.
Cette mise au point intervient alors le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a saisi la justice contre le plan de restructuration, qu'il juge "illégal".
"Des centaines de milliers de Sud-Africains qui ont perdu leur emploi à cause du Covid-19 vont (...) voir" que 10 milliards de rands "sont engloutis dans un trou noir", a dénoncé la DA.
Lourdement endettée et récemment placée en redressement, SAA n'a enregistré aucun bénéfice depuis 2011 et ne survit depuis des années que sous perfusion permanente d'argent public.
Symbole de la mauvaise gestion des entreprises publiques qui a caractérisé le règne de l'ex-président de l'Afrique du Sud Jacob Zuma (2009-2018), la compagnie a été contrainte de supprimer de nombreuses liaisons en 2020, avant même la pandémie de Covid-19.