Airbus Summit : l'heure est maintenant à l'action

Romain Guillot
le 28/11/2022 , Industrie & Technologie, Transport aérien
L'Airbus Summit revient cette semaine à Toulouse et à Munich, avec en perspective, la mise en place de nouvelles technologies disruptives qui viendront décarboner le transport aérien mondial à horizon 2050. L'événement tombe à pic, tant l'aviation a été critiquée, attaquée et vilipendée de toutes parts cet été avec le reprise du trafic, avec les polémiques sur les jets d'affaires...

L'exercice n'est pas simple, d'autant qu'une guerre est maintenant en cours aux frontières de l'Europe, avec une crise énergétique et une stagnation économique qui prennent racine.

La première édition de ce rendez-vous organisé par Airbus pour rendre l'aviation plus propre avait été particulièrement marquée par les constats, par les solutions apportées par les carburants d'aviation durable (SAF), par le remplacement des flottes anciennes par des avions plus sobres déjà en production, par l'optimisation des opérations.

Ces leviers sont essentiels pour atteindre le zéro émission nette à horizon 2050 et cela fonctionne déjà, en témoigne par exemple ce vol d'un A330 MRTT récemment réalisé sans une seule goutte de carburant fossile. Ils viennent d'ailleurs d'être adoptés au mois d'octobre par les États membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qui ont voté en faveur du LTAG (Long-Term Aspirational Goal), impliquant désormais davantage les régulateurs et les États.

Reste maintenant l'inconnue ; celle des technologies de rupture qui seront toutes aussi nécessaires pour venir décarboner l'aviation. De par son positionnement européen, Airbus est clairement en train de montrer son leadership dans le domaine, en venant fédérer motoristes, équipementiers, centres de recherche et universités. Les premières initiatives se concrétisent déjà (campagne de vol du Scaled Flight Demonstrator pour simplifier certains essais, essais en soufflerie du projet de voilure eXtra Performance Wing...), sans parler bien sûr des 20 projets menés depuis septembre par l'initiative Clean Aviation de l'Union européenne et regroupés dans 14 domaines.

Reste maintenant à tester puis valider ces solutions disruptives, à les faire connaître au grand public, aux politiques, voire aux opérateurs. Elles définiront ensuite les futurs programmes de demain, et avec eux tout simplement le sort du transport aérien mondial.

L'heure est maintenant à l'action...
 
 

Partager cet article :

 

Dans la même thématique

Airbus Summit Airbus Aviation & Environnement

 

l'actualité aéroNAUTIQUE à LA UNE