Un timbre célébre les 100 ans de l'hélice Éclair
Romain Guillot
 le 13/10/2016 , , Industrie & Technologie
C'est au salon Marcel Dassault de l'Aéro-Club de France qu'a été dévoilé le 12 octobre un timbre de collection célébrant les 100 ans de l'hélice Éclair, en présence d'Éric Trappier, le PDG du groupe Dassault Aviation, de Serge Dassault, de Charles Edelstenne et de Philippe Wahl, le Président de La Poste.
Ce timbre, réalisé par un procédé héliographique, a été dessiné par Stéphan Agosto, auteur notamment de bandes dessinées consacrées aux aventures d'un pilote d'avion durant la seconde guerre mondiale, la série « Forces Aériennes Françaises Libres ». L'hélice Éclair figure en couleur au premier plan, montée sur un Spad VII. Les silhouettes d'un Rafale, d'un Falcon et du démonstrateur nEUROn sont aussi bien présentes, accompagnées du logo du centenaire de Dassault Aviation. Le timbre sera imprimé à un million d'exemplaires.
Eric Trappier a tenu à rappeler que l'histoire de l'avionneur avait toujours été intimement liée au transport du courrier postal, que ce soit avec le projet d'avion trimoteur postal entièrement métallique de Marcel Bloch en 1930, un appareil qui ne fût hélas jamais commandé, puis avec l'avion de transport Bloch 220, ou encore avec le Bloch 174, qui permettra à Antoine de Saint-Exupéry d'écrire le célèbre roman « Pilote de guerre ». Même la gamme d'avions d'affaires Falcon est intimement liée au transport de lettres et de petit colis avec la célèbre commande de Federal Express (aujourd'hui FedEx) pour 33 Mystère 20 en 1971.
Mais la cérémonie de dévoilement du timbre a été particulièrement marquée par un témoignage émouvant de Serge Dassault sur son père, une histoire que tout passionné d'aviation connaît par les multiples ouvrages qui y ont été consacrés, mais qui prenait ici une dimension toute particulière auprès de l'auditoire.
« Sans l'hélice Éclair, il n'y aurait pas eu de Rafale, il n'y aurait pas eu de société Dassault » a-t-il expliqué, revenant sur l'histoire de la rencontre de son père avec Marcel Minckès, devenu ami suite à une interversion de cartables, et dont le père disposait d'une fabrique de meubles en bois rue du Faubourg Saint Antoine. C'est ainsi qu'est née l'hélice Éclair, hélice qui allait donner la supériorité aux avions français lors des premiers combats aériens. « À chaque fois il a fait avec les moyens du bord, de l'hélice Éclair au Mirage III, toujours avec la persévérance et la volonté de réussir ce qu'il voulait faire ». « On s'impose par la qualité » se souvient-il citant son père, lui qui a réussi à être le meilleur malgré les différentes périodes difficiles de sa vie.
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