L'IATA a constaté un ralentissement de la croissance de la demande pour le transport de fret en janvier : elle a été en croissance de 2,7% par rapport à janvier 2021, ce qui représente un fort ralentissement par rapport à décembre où cette croissance était de 9,3%. La capacité a quant à elle augmenté de 11,4% par rapport à janvier 2021.
Plusieurs raisons sont à l'origine de ce ralentissement, selon l'association. Tout d'abord, les chaînes d'approvisionnement ont été perturbées en raison d'annulations de vol liées à un manque de main d'oeuvre, aux conditions météorologiques et à la politique 0 covid de la Chine et de Hong-Kong.
Une baisse des exportations a également été constatée, tandis que les temps de livraisons se sont allongés en raison de goulots d'étranglement dans l'approvisionnement. En revanche, les inventaires sont encore relativement bas, ce qui favorise le fret aérien par rapport aux autres modes en raison de sa rapidité.
Cependant, ce coup de frein était attendu : le taux de croissance moyen prévu pour l'année 2022 se situe autour de 4,9%. Cette prévision avait été dressée avant le conflit en Ukraine, qui devrait avoir un impact sur le secteur. « Pour l'avenir, nous pouvons nous attendre à ce que les marchés du fret subissent l'impact du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Les changements liés aux sanctions dans l'activité industrielle et économique vont se conjuguer à la hausse des prix du pétrole et une incertitude géopolitique. La capacité devrait être soumise à une plus forte pression et les tarifs devraient augmenter. Dans quelle mesure ? Il est encore trop tôt pour le prévoir », souligne Willie Walsh, directeur général de l'IATA.
(Photo © Cathay Pacific) |