A la suite d'une enquête officialisée en décembre pour corruption par un pays du Golfe, la FNAM (Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers) estime que l'Union européenne doit réexaminer l'accord conclu avec le Qatar dans le transport aérien, notamment « les conditions dans lesquelles le processus de signature de l'accord a été conduit en 2021 ».
Pour rappel, une enquête est menée par un juge financier belge au sujet de soupçons de corruption et de blanchiment d'argent impliquant des parlementaires européens (dont la vice-présidente du Parlement), en lien avec le Qatar.
En 2019, un accord aérien, déjà critiqué par l'industrie en Europe, avait été négocié entre l'Union européenne et le Qatar, dont l'application avait été repoussée en raison de problématiques liées au Brexit. Depuis, plusieurs organisations et acteurs du transport aérien en Europe avaient demandé à ce que l'accord soit révisé pour tenir compte des nouvelles réalités : impact de la crise du covid, ambitions environnementales européennes et manque de transparence sur les subventions versées à Qatar Airways. Cependant, l'accord a été signé et approuvé sans aucune révision - mais de manière provisoire - en juin 2021.
Alors qu'il doit être approuvé par le Parlement et les Etats membres, la FNAM demande une vérification des conditions de la signature de l'accord provisoire en tenant compte des implications possibles des révélations de l'enquête et alerte sur « les ambitions limitées du texte sur les aspects notamment environnementaux et sociaux » et le respect des conditions de concurrence.
(Image © FNAM) |