« L'espoir de voir un redressement significatif du trafic international pendant l'été s'amenuise de jour en jour », se désespère Willie Walsh, le directeur général de l'IATA. L'association a en effet constaté une très légère amélioration du trafic en juin par rapport à mai, mais qui reste 60,1% au-dessous de son niveau de juin 2019, avec de fortes disparités selon les régions (et l'Amérique du Nord qui enregistre les meilleures performances).
Le trafic international est toujours en baisse de 80,9% en juin, avec une progression partout sauf en Asie Pacifique. Le trafic domestique est en bien meilleur état, la baisse n'étant que de 22,4%. La Russie a vu ses déplacements intérieurs largement dépasser leur niveau de 2019, tandis que la Chine revient dans le négatif avec le retour des restrictions.
« Nous constatons une évolution dans la bonne direction, notamment sur certains marchés nationaux clés. Mais la situation des voyages internationaux est loin d'être ce qu'elle devrait être. Le mois de juin devrait être le début de la haute saison, mais les compagnies aériennes n'ont transporté que 20 % du niveau de 2019. Ce n'est pas une reprise, c'est une crise persistante causée par l'inaction des gouvernements », accuse Willie Walsh.
Le cargo continue en revanche d'inverser la tendance. Le trafic de juin est en hausse de 9,9% par rapport à 2019, avec des grandes variations selon les régions (l'Amérique du Nord tirant là encore son épingle du jeu), pour des capacités réduites de 10,8% (-38,9% pour le fret en soute, partiellement compensées par une augmentation de 29,7% des capacités des avions dédiés au cargo). Les tendances sont encourageantes, avec des stocks à reconstituer aux Etats-Unis, un bon niveau de confiance économique et une comparaison plus favorable avec le fret maritime.
(Photo © Paris Aéroport) |