L'escalade des tensions entre l'Algérie et le Maroc vient de franchir un nouveau cap. « Face à la poursuite des provocations marocaines et des pratiques hostiles », le Conseil suprême de sécurité présidé par le chef d'Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a décidé mercredi 22 septembre de la fermeture de l'espace aérien algérien aux avions civils et militaires marocains, ainsi que les aéronefs immatriculés dans le royaume chérifien.
Pour le moment, le Maroc n'a pas officiellement réagi à cette décision.
Du côté de Royal Air Maroc (RAM), on essaie de minimiser l'impact opérationnel de cette décision, en soulignant que cette fermeture n'affecterait qu'une quinzaine de vols hebdomadaires maximum, reliant le Maroc à la Tunisie, la Turquie et l'Égypte. Des liaisons qui pourraient être réacheminées au-dessus de la mer Méditerranée.
Les vols commerciaux entre les deux pays nord-africains sont suspendus depuis mars 2020.
Pour rappel, le 24 août dernier, l'Etat algérien a annoncé la rupture unilatérale de ses relations diplomatiques avec le Maroc, évoquant des actes hostiles incessants menés par son voisin. Les deux nations sont opposées sur plusieurs fronts depuis des années. Parmi les dossiers les plus épineux figurent celui de l'indépendance du Sahara Occidental où Alger a toujours montré son soutien au Front Polisario, et celui de l'autodétermination de la Kabylie où Rabat se pose à son tour en soutien de la cause kabyle. |