Le gouvernement indien a pris sa décision dans le dossier de privatisation d'Air India. Après avoir vainement tenté depuis plusieurs années de vendre la compagnie, il a annoncé que le groupe Tata (au travers de sa filiale Talace Private Ltd) avait remporté le dernier appel d'offres.
La transaction devrait être conclue à la fin de l'année. Son montant est estimé à 2,4 milliards de dollars, le groupe Tata ayant proposé de reprendre plus de 2 milliards de dollars de dettes (sur les 8,2 milliards de dettes que cumule le groupe Air India) et de verser 360 millions de dollars à l'Etat. A ce prix, elle obtiendra 100% d'Air India et Air India Express, ainsi que 50% d'Air India SATS, la coentreprise ayant repris l'activité de services au sol. Ce sera un soulagement pour le gouvernement indien, qui ne souhaite plus renflouer la compagnie, déficitaire depuis sa fusion avec Indian Airlines.
Air India va ainsi réintégrer le groupe qui l'avait fondée en 1932. Créée sous le nom Tata Air Services puis Tata Airlines, elle avait adopté son nom actuel en 1946 lorsque s'est engagé le processus de nationalisation.
Depuis, le groupe Tata a participé à la création de deux compagnies, AirAsia India et Vistara Airlines. Avec Air India et Air India Express, il intègre 140 appareils et les équipages associés. Il obtient également un accès à un réseau international important et à de précieux créneaux aéroportuaires, notamment à Londres Heathrow.
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