Le coronavirus fait aussi des victimes imprévues: les météorologues, privés des précieuses informations transmises d'ordinaire en temps réel par les avions de ligne aujourd'hui cloués au sol par l'épidémie.Très gourmands en données, les modèles numériques utilisés au quotidien pour les prévisions météo sont nourris en permanence avec des millions d'observations sur l'état de l'atmosphère.La grande majorité de ces relevés est réalisée par des satellites dédiés, de plus en plus performants. Mais pour être plus précis, notamment dans les couches les plus basses de l'atmosphère, "environ 10% des données viennent de systèmes embarqués dans les avions de ligne", explique à l'AFP Emmanuel Bocrie, directeur de la division Médias chez Météo France.En temps normal, les avions de ligne commerciaux transmettent ainsi quotidiennement à travers le monde plus de 700.000 observations sur la température de l'air, la vitesse et la direction du vent, mais aussi des mesures de l'humidité et des turbulences...
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