Si la reprise du transport aérien chinois a été particulièrement scrutée au cours des dernières semaines, ce marché pourrait s'avérer bien plus complexe à appréhender durant cette décennie que durant la décennie précédente, allant tout simplement jusqu'à remettre en question le principal moteur de croissance des avionneurs et des industriels occidentaux.
Une part importante des carnets de commandes d'Airbus et Boeing est, on le sait, destinée aux opérateurs chinois. La pandémie de coronavirus a évidemment cassé la dynamique de croissance, jusqu'ici ininterrompue, du géant asiatique et il faudra au minimum deux ans pour pouvoir résorber la capacité excédentaire de la flotte chinoise, pour les appareils long-courriers bien sûr, mais pas seulement. De plus, la moyenne d'âge des flottes des compagnies aériennes chinoises est relativement jeune, laissant finalement pratiquement aucune place au remplacement d'appareils à court terme.
Mais à cela est aussi venu s'ajouter...
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