François Hollande profitera jeudi de sa visite d’État au Brésil, en froid diplomatique avec Washington, pour évoquer les négociations sur la vente de Rafale, tout en évitant de brusquer la présidente Dilma Rousseff sur ce dossier sensible. Le constructeur français Dassault, le Suédois Saab et l'Américain Boeing se disputent un appel d'offres qui porte sur au moins 36 avions de combat mais dont la conclusion est sans cesse repoussée par Brasilia. Longtemps jugé comme le favori de la compétition, le F/A-18 américain est tombé en disgrâce après l'annulation en octobre du voyage officiel aux États-Unis de Dilma Rousseff, qui soupçonne l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine de s'être livrée à des activités d'espionnage contre le Brésil. A l’Élysée, où l'on compte bien évoquer les enjeux de "souveraineté numérique" posés par la NSA au Brésil comme en Europe, ce changement de climat n'est pas passé inaperçu. "Le contexte politique brésilien a...
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