EDITO : Dassault célèbre ses 100 ans

Le succès des hélices Éclair au milieu de la Grande Guerre marque le centenaire de la vision d'un homme, l'ingénieur aéronautique Marcel Ferdinand Bloch, devenu Marcel Dassault en 1949, et qui sera bien évidemment indissociable de l'histoire de notre industrie aéronautique.

Dassault c'est ainsi notamment l'héritage de la Société d'études aéronautiques, de la SCANSO, de la Société anonyme des avions Marcel Bloch mais aussi, bien plus tard, des avions de Breguet Aviation.

Dassault, c'est aussi le symbole d'une indépendance certaine de notre industrie durant la guerre froide. C'est d'ailleurs évidemment les forces aériennes stratégiques, composante aéroportée de la doctrine nucléaire française, symbole d'un certain non-alignement qui demeure bien présent encore aujourd'hui.

Dassault c'est aussi l'idée d'une aéronautique au tout premier plan mondial, malgré des moyens financiers qui restent sans commune mesure (...)

L'as de la première guerre mondiale, Georges Guynemer, devant un Spad VII équipé d'une hélice Eclair. Photo © Service Historique de la Défense

La Conquête de l'Air au Grand Palais

La Conquête de l'air se tient du 9 au 14 avril au Grand Palais à Paris. Pour l'occasion, nous avons souhaité vous proposer le regard des deux initiateurs de cet évènement unique : Stéphane Fort, Directeur des relations extérieures et de la communication de Dassault Aviation, et Bruno Sellier, co-fondateur d'Amaclio, le créateur du spectacle.

Avec le Mystère 20, Dassault a fait décoller le marché du jet d'affaires

L'intérêt de Marcel Dassault pour un petit avion à réaction pouvant transporter des passagers a démarré dès le milieu des années des années 50. Les études portent alors sur le programme Méditerranée, un petit biréacteur à ailes en en flèche permettant l'intégration des nacelles sous voilure. Méditerranée aurait pu être motorisé par un réacteur produit directement par le département Réacteurs de l'avionneur, mais le projet ne dépassa pas le stade de la maquette.

L'étude du Mystère 20 est ensuite lancée par Dassault sur fonds propres en 1961 en collaboration avec Sud-Aviation. Initialement baptisé Mystère 100 puis Mystère XX, le jet était motorisé par deux JT-12 de Pratt & Whitney, une motorisation déjà utilisée sur le Sabreliner de North American puis sur le JetStar de Lockheed. Sa voilure dérivait directement de celle du chasseur transsonique Mystère IV...

L'hélice Eclair, point de départ d'une épopée centenaire

Tout commença avec une hélice. Une hélice développée à titre privé pour améliorer le rendement de l'avion d'observation militaire Caudron G3. Une hélice qui affichera de telles performances que l'armée française y aura recours durant la Première guerre mondiale pour développer son aviation.

Marcel Bloch a 21 ans en 1913 lorsqu'il ressort de l'école supérieure d'aéronautique et de construction mécanique (la future Supaéro) avec un diplôme d'ingénieur en poche et est incorporé dans un régiment d'aviation du Génie. ...


Un programme : Le Mirage III, « renouveau » de l'aéronautique militaire d'après-guerre

Lorsque le Mirage III 001 effectue son vol inaugural à Melun-Villaroche le 17 novembre 1956, personne ne se doute encore de la longue carrière qui attend le chasseur-bombardier de Dassault. Produit à 1 401 exemplaires depuis 1958, le Mirage III et ses variantes a été construit à plus de 80 versions différentes et exporté dans 21 pays. Un succès qui symbolise, entre autres, la place prépondérante que va prendre la France dans l'industrie aéronautique.

Le nEUROn, futur de l'aviation de combat européenne

Depuis 2006, le futur de l'aviation de combat européenne se joue chez Dassault Aviation, désigné par la Direction Générale de l'Armement (DGA) pour piloter le programme européen de développement d'un démonstrateur technologique de véhicule de combat aérien non piloté (UCAV - Unmanned Combat Air Vehicle), plus connu sous le nom de code nEUROn...

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